Lettre ouverte de Diego Ancalao Gavilán

Lettre ouverte

À qui voudra écouter ma vérité

                                                       Diego Ancalao Gavilán

J’écris depuis la captivité à laquelle me soumet la loi chilienne, que je respecte et à laquelle je me conforme.

Il y a de nombreuses années, j’ai décidé de vivre comme le Mapuche que je suis, mais inséré selon les normes de la société chilienne, non seulement pour me résigner à la discrimination à laquelle nous avons été soumis historiquement, mais pour changer cette réalité de l’intérieur et avec les armes d’un travail persistant, de la conviction et de l’attachement à la vérité.

Cependant, au-delà de la procédure judiciaire qui se déroule et dans laquelle j’ai été impliqué, je sais que beaucoup m’ont déjà condamné à la potence et ont décrété mon exil définitif de cette communauté à laquelle j’ai décidé d’appartenir. Cette situation ne m’est pas étrangère. Les Mapuches, depuis le moment même où les conquérants ont foulé nos terres, nous avons dû faire face à l’adversité et à l’horreur d’un système construit pour nous faire disparaître, ce qui, loin de nous effrayer, nous a rendus forts, éveillant dans notre peuple cette capacité de se battre pour la terre bénie où nous sommes nés.

Je demande et j’exige mon droit, au moins, au doute raisonnable des personnes de bonne volonté et de ceux qui se sont simplement informés de cette situation par les réseaux sociaux ou la presse, sans connaître le moindre détail des faits survenus. Malcolm X avait raison quand il disait que « la presse peut te faire aimer l’oppresseur et haïr l’opprimé ».

Je demande et réclame mon droit à la présomption d’innocence, jusqu’à preuve du contraire. Mais, pour cela, je ne demande pas que l’on se fie à ma parole, mais à la voix de la justice, qui, après une connaissance approfondie des circonstances analysées, aboutira à un verdict qui doit être conforme à la loi. Dans ce scénario, je suis absolument convaincu de mon innocence et j’espère que la justice confirmera cette conviction.

À plusieurs reprises, j’ai critiqué la détention provisoire, en particulier parce que c’est un outil juridique qui présume la culpabilité et qui permet un usage discriminatoire, en particulier lorsque le critère appliqué concerne des personnes qui souffrent déjà des effets de vulnérabilités très diverses. J’ai déjà fait référence à ce sujet à des dirigeants Mapuches présumés coupables du seul fait d’être ce qu’ils sont, de leur apparence, de leur façon de parler, de leur culture et de leurs préjugés, bien avant qu’un fait ne soit avéré. Dans mon cas, on me considère comme un danger pour des raisons qui vont bien au-delà d’un cas particulier et concernent plutôt mon histoire de défense des droits de mon peuple à exister et à être respecté dans un État qui n’est pas encore capable de reconnaître son sens profond multiculturel. 

Ces jours d’enfermement involontaire m’ont fait parcourir ma vie personnelle et publique, dans une analyse critique et autocritique désincarnée. Dans cette réflexion, j’ai mis devant moi, ma famille bien-aimée et mon peuple Mapuche, qui sont les deux moteurs de mon existence. Permettez-moi de partager certaines de mes conclusions.

En premier lieu, certaines personnes ont cherché à construire un certain « récit », enchaînant des faits qui ont été largement diffusés, en voulant conclure une sorte de radiographie condamnatoire de mon parcours public. Ils ont donc amalgamé une vieille querelle judiciaire, dont j’ai été acquitté, ma candidature à la présidence frustrée, les événements de la Fondation Kimun et le transfert direct de ressources dans la région des Lacs.

Sur le premier point, je ne dirai rien, car la justice s’est prononcée à l’époque et m’a innocenté de cette situation. En ce qui concerne l’inscription de ma candidature à la présidence et étant donné que l’affaire est toujours en cours, Je dirai juste que j’ai fait l’erreur de faire confiance aux mauvaises personnes à un moment où toute mon attention était de produire une proposition de gouvernement approprié pour le Chili inégal que nous avons souffert. 

En ce qui concerne la situation actuelle, je ne peux évidemment pas me prononcer, pour ne pas entraver l’enquête en cours. Je ne fais que réaffirmer l’assurance que j’ai dans l’éclaircissement total et absolu des faits, qui prouveront ma complète innocence.

Il me semble toutefois nécessaire de poser une question qui découle de l’application du simple bon sens. En effet, on m’accuse de fraude fiscale et de blanchiment d’argent, la question est, comment cela pourrait-il être possible pour une personne qui n’a pas reçu de fonds publics? En effet, l’institution qui a reçu des fonds fiscaux s’appelle Kimun Corporation et cette entité est présidée, représentée, dirigée et créée par Jaime Huincahue, pas par moi. Je n’ai jamais été associé, ni fondateur, ni membre du conseil, et encore moins représentant légal. Pourquoi, comment et dans quelles circonstances spécifiques ces ressources ont-elles été allouées? Le gouvernement régional de Los Lagos devrait y répondre. Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, mon rôle dans ce projet a été celui de coordinateur technique pendant une période limitée, et je n’ai jamais eu de rapport avec l’utilisation des ressources. C’est ce qui sera clarifié par une étude minutieuse des faits.

Mon attitude dans cette affaire a été de coopérer pleinement avec l’enquête, au point que j’ai volontairement levé mon droit au secret bancaire, remis mon téléphone personnel et mon ordinateur à la police. Loin de ce qu’a dit le sénateur Fidel Espinoza, mon attitude a été de mettre toutes les informations dont je dispose au service de l’établissement des faits. Ce parlementaire a trouvé une tranchée misérable pour sortir de son habituel manque de pertinence, qui est de devenir un champion de la probité et de la transparence, au prix de faire payer « les justes pour les pécheurs » et accuser sans aucune discrimination toute personne qui, selon son pauvre jugement, mérite d’être jugée coupable.

Espinoza discrédite sa fonction, l’entité qu’il représente et l’activité politique en général. Je sais que beaucoup de gens mal informés et qui se laissent aller aux apparences louent aujourd’hui leur comportement, mais ce n’est qu’une nouvelle manifestation du populisme désespéré de celui qui prétend être un acteur pertinent, Ou de personnes innocentes qui servent à sa stratégie de communication. Ce « fils illustre » d’une caste politique décadente, est celui qui non seulement nuit à la dignité de toute personne, mais surtout à la valeur de notre démocratie et au noble objectif de la bonne politique.

D’autre part, je suis témoin du moment politique délicat que nous partageons tous.  J’ai le regret de dire que le gouvernement de Gabriel Boric n’a pas répondu aux attentes qu’il a suscitées. Je dis cela parce que je me sens en quelque sorte partie de cette déception généralisée attribuée aux nouvelles générations qui venaient changer et améliorer l’activité politique. Je suppose que mes erreurs, même si elles ont été utilisées à mauvais escient, ont contribué à créer un mauvais climat de déception, de colère et de désespoir.

Les questions que je me pose sont… devons-nous renoncer aux principes qui nous ont conduits à chercher la transformation du Chili ? Devons-nous donner raison à ceux qui regardent aujourd’hui avec méfiance une lutte qui s’est cristallisée pendant « l’éclatement social », donnant lieu à un processus constitutionnel qui cherche un pays plus juste, plus transparent, égalitaire et inclusif? Devons-nous abandonner le pays à une droite intransigeante et brutalement conservatrice qui se présente aujourd’hui comme les sauveurs de la « patrie menacée »?

Indépendamment des actes infructueux du gouvernement, des fluctuations du processus constitutionnel ou de la tentative permanente de disqualifier les mouvements sociaux qui cherchent à construire un pays plus juste, il ne faut pas oublier que le Chili reste un territoire d’inégalités, un reproducteur de pauvreté et un espace de coexistence qui maintient une dette historique envers ses peuples autochtones.

Je conclurai en parlant à mes chers frères et sœurs du peuple Mapuche et du peuple du Chili. Je lui parle aussi de nombreuses personnes qui m’ont soutenu et m’ont manifesté leur affection et leur solidarité, ainsi qu’à ceux qui ont pris leurs distances, faisant partie de ceux qui m’ont déjà condamné. Je parle aussi à ma femme et à mes petits enfants, Pangue, 4 ans, et Kim, 3 ans.

À toutes et à tous, je dis que le mot reddition n’est pas dans le dictionnaire d’un Mapuche de Purén indompté et encore moins du Lof Ancalao qui vient de la lignée des anciens guerriers.

Je suis conscient que c’est l’un des moments les plus difficiles de ma vie, je suis également conscient que nous ne sommes pas spectateurs de l’histoire. Tôt ou tard, justice sera faite et la vérité triomphera. Aujourd’hui, avec toute la force, je peux dire que seul celui qui a cessé de se battre est vaincu. Nous ne pouvons jamais accepter qu’ils nous culpabilisent quand nous sommes innocents. Emiliano Zapata avait raison quand il affirmait que « mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux ».

Je demande à Nguenechen de m’accorder le Newen avec lequel il nous a béni tout au long de notre noble histoire Mapuche.

AMULEPE TAIÑ WEICHAN, WEUWAIN!

B / le dossier Fraternité Saint-Pie X et le ralliement

Dossier de la Rédaction de Royauté-News

( Ce dossier est toujours en cours d’écriture et de complément le 25 07 2017… )

De nouveaux volets du dossier apparaîtront ces jours-ci.

Editorial

Il faut poser quelques bases. Surtout face au langage simplificateur de la presse courante – la presse catholique a les mêmes travers mais moins d’excuses.

Aujourd’hui, la Tradition ne siège plus, en ses instances dirigeantes du moins, dans la Fraternité Saint-Pie X. De ce fait, et cette remarque s’adresse tout aussi bien au Vatican qu’à la presse en ses approximations, faire dépendre d’une conclusion éventuelle d’un Accord Rome / FSSPX le sort du grand nombre des Catholiques Traditionalistes relève de la manipulation. Ce plus grand nombre en effet, n’a aucune intention de se rallier. Si le Vatican, en particulier la Commission Ecclesia Dei qui  conduit ce dossier a la sagesse de ne pas l’ignorer, il (ou elle)  révisera ses prétentions. Séparons bien d’ailleurs le cas des Commissions administratives du Vatican, de l’intention à notre sens, sincère et généreuse, du Pape François. Mais le Pape n’examine en principe qu’à partir des rapports de la Curie, même si cette question lui tient à cœur. Autre remarque d’évidence qui n’est peut-être pas nette pour tout le monde : le Vatican n’a pas juridiction sur la Fraternité St-Pie X ni sur les Traditionalistes en général. Mais certains Traditionalistes semblent avoir perdu leur boussole et croient voir déjà le grand soir, celui de la Barque restaurée, un peu comme Chanteclerc au matin, dès la première alerte.

(Dans un texte récent de l’Abbé Simoulin, une personnalité Traditionaliste mais qui n’apporte ici aucun élément décisif, et intitulé « Nous  continuons », il rappelle que ) le Pape a accordé l’autorisation aux prêtres de la Fraternité de confesser légalement « afin d’éviter les débats de conscience chez les fidèles qui adhèrent à la FSSPX …». Le Pape est donc bien mal informé. Les Traditionalistes doivent lui reconnaître son geste sans pour autant se considérer concernés. Par définition il ne peut exister de tel débat de conscience chez un fidèle de la FSSPX ! Même si dans le cas des mariages, la situation devient un peu plus compliquée. Mais il convient en outre, de rétablir cette évidence que le Pape ne peut légaliser ce qui est déjà légal et pourvu du principe bien connu : celui de l’absolue nécessité. [ Que l’on cesse ainsi de jouer sur les mots, du côté du Vatican ; mais là-aussi, la Tradition peine dans certains cas, sinon à l’Aggiornamento…, du moins à maintenir des notions que l’on ne ne maîtrise plus et cela se voit dans des textes, qui peinent à aller à l’essentiel, tandis qu’à Rome, par cause de cette rupture longue et profonde d’avec la culture antérieure, sur ces sujets et sur d’autres, on a perdu aussi la maîtrise des notions, mais ce n’est pas notre sujet. ]

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Intentions des négociateurs ; un jeu de dupes ?

Quelles intentions réelles inspirent les instances dirigeantes de la Fraternité ? On ne le sait pas et les journalistes de la presse catholiques qui le savent encore moins veulent donner corps à des scénarios écrits d’avance mais bancals, puisqu’ils omettent de faire intervenir les parties intéressées ni de les interroger. Tout au plus, sait-on que le Supérieur Général de la FSSPX, Mgr Fellay, voudrait conserver indéfiniment le pouvoir sur cette Fraternité Saint-Pie X, en acceptant après accord, conditionnel cela va sans dire, la tête d’une structure proposée par le Vatican, et pressentie depuis plusieurs années sur laquelle nous reviendrons dans un volet prochain de ce dossier. D’autant que la réélection, prévue pour 2018, est jugée problématique pour lui. Cependant, doit-il, pour assurer la suite de sa  carrière, détruire ce qui est important, la poursuite de la mission léguée par Mgr Lefebvre qui consiste à agir librement, loin des menées du Vatican jugées subversives par la Tradition ? Mais cette évidence lui pose problème. Les intentions romaines, de leur côté, sont floues, sauf pour ceux qui y voient à juste titre et au regard de l’expérience déjà vécue, une volonté d’annihiler la liberté et donc la spécificité de la Tradition Catholique, demeurée intacte au sein du courant Lefebvre, à quelque détail près que nous verrons plus loin.

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Les forces en présence

Une Fraternité Saint-Pie X implantée solidement dans le monde entier, organisée en lieux de culte pour les Catholiques et en séminaires pour les prêtres. À laquelle sont reliées plusieurs congrégations religieuses, et pas mal d’écoles. En face, si l’on peut dire, se trouve un mouvement en désaccord d’ailleurs réciproque puisque ses membres ont fait l’objet d’exclusions « sommaires » et arbitraires : depuis 2012, ce que l’on appelle dans le mouvement Traditionaliste, « la Résistance ». Son chef de file, ni plus ni moins qu’un des quatre évêques que Mgr Lefebvre s’était choisis pour continuer son œuvre. Cette Résistance dispose elle aussi d’une structure, bien que pour l’instant moins nombreuse que la FSSPX, dont l’organisation lui est semblable mais dont les objectifs restent fidèles à l’enseignement de Mgr Lefebvre, et qui est opposé à tout accord avec Rome.

3 évêques sur 4. Que l’on veuille ignorer ou passer sous silence, tant du côté romain que dans la presse rapidement écrite, que voici un an en arrière, trois des évêques campaient sur la même ligne, face à Mgr Fellay et à sa tentation romaine, dépasse l’entendement ! Si l’on y voit bien sûr la volonté de fausser la donne et de faire passer comme une lettre à la poste une manœuvre dont les fidèles et prêtres demeurés fidèles, seront les dupes. Ne mettre en valeur que l’opinion ou plutôt, l’attitude  « politiquement correcte » de Mgr Fellay vis-à-vis d’une Rome qui se veut engageante, au détriment du refus net, ou des réticences nettement exprimées, selon, des autres évêques, est un abus de confiance. Le total aujourd’hui des évêques de la Tradition étant au nombre de sept.

Les enjeux de l’Accord

Le Vatican a déjà utilisé le principe de la Prélature personnelle, pour phagocyter une institution. Ne serait-ce que pour cette raison, cette  forme ne peut être une protection pour la Tradition si elle s’insérait dans la vaste machine de l’Eglise administrative universelle.

Un risque majeur, sous la vapeur d’euphorie distillée par les médias et certaines instances de l’Eglise officielle à l’occasion des dix ans réussis, selon eux, du Motu Proprio, de passer sous silence les points de désaccord fondamentaux et ne pointer que la question, très secondaire en fait, de la liturgie ! Dans les questions d’Eglise comme ailleurs, la simplification abusive et le langage de Café du Commerce sert à embrumer les enjeux.

Sans parler des risques secondaires : si le Pape François a l’habitude de réagir assez vite devant toutes les questions qui l’interpellent, on peut redoute la lenteur ordinaire de l’Eglise, ou que les dossiers soient accaparés par les « mafias nombreuses » qui se disputent au sein de l’administration de l’Eglise.

Pour Mgr Fellay : Un calendrier escompté quelque peu chahuté : ses nouvelles (« l’accord pourrait être annoncé dès cet été », écrivait La Croix le 1er juin), officiellement reportées à la rentrée… Le but du Secrétaire Général serait ainsi, désormais, de faire patienter l’accord après l’élection de 2018… Le risque pour lui étant de ne pas être réélu. Mais le plus grand encore, que le Vatican ne le choisisse pas pour assumer la structure proposée et choisisse un autre évêque. Si Mgr Fellay échoue à sa propre réélection, il pourra cependant convaincre la Curie assez facilement qu’il représente le meilleur intermédiaire, puisque de fait il aura été la proue du ralliement, et celui qui aura donné le plus de gages.

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Rappel chronologique

Rectifié de celui de La Croix du 7 juillet 2017 et ne conserve que ce qui est essentiel pour le sujet des rapports entre la Fraternité St-Pie X et Rome, sans le dévier…

1970. Mgr Lefebvre, chef de file des Traditionalistes, fonde la Fraternité sacerdotale St-Pie X, qui conserve, non seulement la liturgie… antérieure au Concile Vatican II mais surtout la doctrine !

1976. Mgr Lefebvre est déclaré  « suspens a divinis » par le Vatican.

1984. « Publication de la lettre circulaire Quattuor abhinc annos, qui autorise prêtres et fidèles à célébrer le rite tridentin sous certaines conditions » ; il faut préciser que personne ne prend alors ce texte au sérieux. Il n’a eu aucun impact sur la réalité des choses et prétendre l’utiliser révèle une intention spécieuse.

1988. Mgr Lefebvre sacre quatre évêques sans mandat pontifical, ce qui entraîne, non  « une excommunication par Jean-Paul II », mais une excommunication technique et automatique. Ses fidèles ne deviennent pas « intégristes », ils étaient depuis l’origine ainsi qualifiés, dans une intention polémique pour le moins.

2007. Publication par Benoît XVI de l’autorisation de célébrer à nouveau la messe traditionnelle au sein de l’Eglise et selon certaines modalités. 

Nous ajoutons : 2012.

De nombreux membres et fidèles s’aperçoivent que les enseignements ont été modifié au sein de de la Fraternité. Et en parallèle, les comportements sont devenus sectaires, au point même que certains procès religieux ont été engagés, et que l’on a observé des méthodes de voyous exercées par les autorités contre certains opposants.

(Cf. le Livre de l’Abbé François Pivert [ Voir en fin de page ] )

La Résistance se constitue, qui opère au sein, comme à l’extérieur, de la Fraternité Saint-Pie X. Son effectif est largement majoritaire.

(…)

Mai 2017. Destitution de sept doyens, responsables de sept principales grandes villes de France en raison de leur désaccord vis-à-vis du ralliement dans un document signé de dix prêtres ou religieux, dont ces sept doyens. Parmi eux, l’Abbé Gaudray et l’Abbé de La Rocque. Tout ne se passe donc pas comme dans le meilleur des monde comme la presse veut l’ignorer.

26 juin 2017 : Le Cardinal Müller impose de nouveau la signature de la Déclaration doctrinale de 2012 comme condition préalable à l’Accord. Mgr Fellay, dans un texte, exprimé son refus très net à ces conditions, tout en maintenant en pratique la ligne opposée. Si bien que l’ambiguïté persiste chez tous : aussi bien dans le camp « ralliériste », que chez les opposants, ceux de la Résistance interne.

Coup de théâtre : le départ du Cardinal Müller, discrètement révoqué par le Pape François le 8 juillet 2017. Depuis cette date les jeux sont à nouveaux ouverts : l’Accord, favorisé par le Pape et quasiment allégé de toute conditions, avance à la plus grande allure ; ou bien d’autres freins à sa conclusion entrent en action, et parmi eux, le scénario prédictif de Royauté-News : les négociations seront retardées en douceur, la conclusion sera repoussée après l’élection par le Chapitre en 2018.

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( Ce dossier est toujours en cours d’écriture  le 25 07 2017… )

Remarque fondamentale et Adresse à la presse

On ne saurait raisonner en terme de manque, car pour elle-même, rien ne manque à la Fraternité St-Pie X ni à la Tradition en général. Le discours qui insinue : « vous pouvez régulariser votre situation » est un discours trompeur et qui inverse les rôles ! La vertu poursuivie, depuis ses origines, par la Fraternité est en effet, d’agir si elle le peut pour que l’Eglise officielle revienne sur ses erreurs, au moins, pour assurer la permanence de la Tradition tant que persistera l’errance dans l’erreur de Rome. Il existe des risques majeurs pour la Tradition d’abandonner son propre guide pour se livrer pieds et poings liés à une Rome, résolument conciliaire, et son ennemie farouche.

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Obligation des fidèles

Il n’existe pas de lien de personne. Seule, compte la filiation directe avec Mgr Lefebvre. Imposer une autre autorité que celle-là, et serait en désaccord avec elle, n’est qu’un abus de pouvoir. Le fidèle Traditionaliste suit l’enseignement de l’Eglise, identifiable dans le Temps jusqu’à la période qui a rompu avec lui, et correspond au Concile Vatican II.

Pas plus que les autres évêques de la Tradition Mgr Faure n’est un chef naturel mais il doit être regardé comme une référence morale par sa qualité d’évêque et par sa position choisie d’être le continuateur de la Tradition comme l’a voulu, pour assurer l’avenir, Mgr Williamson.

( Ce dossier est toujours en cours d’écriture le 25 07 2017  )

Le livre de l ‘Abbé Pivert, juriste, sur les procès en cours :

Quel droit pour la Tradition catholique ; Actes des procès Salenave et Pinaud.

Abbé Pivert

Sources  du dossier  : à venir en fin de semaine.

AFP – Interview de l’Abbé de Tanoüarn   

 

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L’Accord très glissant, souhaité par Rome avec la Fraternité St-Pie X

Dossier de la Rédaction de Royauté-News

Lorsqu’un sujet d’actualité semble ardu ou lorsque son traitement ordinaire par la presse bloque sa compréhension au lieu de l’éclairer, c’est un sujet pour Royauté-News. Il est question depuis quelques années d’un accord à intervenir entre Rome et l’instance qui dirige la Fraternité St-Pie X, le phare quelque peu remis en cause aujourd’hui du Catholicisme traditionnel habituellement identifié comme celui des Traditionalistes. Premier écueil de plusieurs de nos confrères journalistes de la presse classique, qui font mine de confondre Traditionalistes, c’est-à-dire le « Courant Lefebvre » en profond désaccord avec l’Eglise officielle, et une sensibilité purement esthétique qui s’est inventée ces dernières années au sein de cette même Église officielle. Sensibilité manifeste, d’une minorité en cours d’accroissement récent, encouragée pour détourner à l’avance les catholiques qui auraient pu être tentés un jour ou l’autre par l’authencité et la solidité doctrinales de la Tradition catholique représentée par les Lefebvristes.

Depuis quelques semaines, un savant mélange prépare le terrain : un accord interviendrait « enfin », à l’été 2017… Personne n’y échapperait, à en croire la succession « d’articles de journalistes » qui l’annoncent comme souhaitable (mais par qui ?) et, variable de temps oblige, comme imminent ou proche. Et pour appuyer cette politique de la peau de l’ours, on demande l’avis d’un prêtre qui a déjà rejoint et à l’avance, l’Eglise hiérarchique après avoir appartenu à la Fraternité St-Pie X : l’Abbé de Tanoüarn, l’un des plus engagés des « ralliéristes », plus ralliériste que moi tu meurs. Ce faisant, on omet d’interroger ceux qui ont quelque chose à dire : ceux qui se trouvent encore dans le mouvement (de la Fraternité), surtout ceux, les plus nombreux et les plus authentiques car ils suivent la Tradition lefebvriste non génétiquement modifiée, et qui sont opposés à tout accord avec Rome en l’état actuel. Il y a maldonne. Ainsi dans La Croix du 7 juillet, dans le dossier réduisant singulièrement la perspective, « Le retour discret de la messe en latin », dans lequel les confusions atteignent à l’extrême, on lit : « les relations de l’Eglise avec les traditionalistes se sont apaisées »… D’autres articles, qui seront cités à la fin de notre travail, vont de même, au plus profond du quiproco : puisqu’on parle, en ce moment de messe à l’ancienne pour cause de 10eme anniversaire de l’autorisation de la célébrer à nouveau, accordée par Benoît XVI, certains, sans doute mal réveillés, posent l’équation suivante : a/ le rite ancien, dit « extraordinaire », est une réussite car il est célébré dans tous les diocèses en au moins un endroit (et assemble des pratiquants de fibre classique de l’Eglise conciliaire, qui n’ont rien à voir avec les Traditionalistes) ; b/ tout coulerait de source alors pour la réunion des (vrais) Traditionalistes à la structure de l’Eglise, selon un statut particulier qui leur a été proposé. L’inconvénient est qu’il existe aucun lien de situation et aucun terme commun dans la donnée du problème. Ils sont même opposés. 

 

Entre autres seront examinées les forces en présence dans les prochaines volets.

Suite de notre Dossier

 

 

 

 

Du sentiment de justice et du devoir de désobéir – José Bové et Erri de Luca

harmonia mundi ; paru le 14 Avril 2016 ;  41 p.;  4 €.

Nous avons sélectionné un résumé :  “Le député et activiste européen dialogue avec l’auteur du roman «Montedidio» autour des mots employés pour parler de justice, de désobéissance et d’écologie. E. De Luca défend notamment le droit à l’usage du mot « sabotage », quand J. Bové évoque son combat pour faire reconnaître le terme de « démontage festif » à propos de son action contre le McDonald’s de Millau en 1999.”     Osez, osez José Bové !    Royauté-News

Du sentiment de justice et du devoir de désobéir - José Bové et Erri de Luca